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Deuxième rencontre autour des danses street & clubbing – Retour complet

Deuxième rencontre autour des danses street & clubbing – Retour complet

Le 13 octobre 2025, près de trente artistes, danseur.se.s, pédagogues, organisateur.tric.es et travailleur.se s culturel.le.s se sont rassemblé.e.s au Dakh pour la deuxième rencontre consacrée aux danses street & clubbing, co-organisée par Get Down Agency, le Réseau des Arts Chorégraphiques (RAC) et Kassy Bondoko.Cette rencontre s’inscrit dans une démarche plus large visant à mieux comprendre les réalités du secteur, à faire émerger une parole collective et à co-construire des pistes d’action concrètes pour l’avenir.

Une définition en mouvement : qu’est-ce que les danses street aujourd’hui ?

Les discussions ont rapidement mis en évidence que les danses street ne se réduisent pas à un style unique, mais constituent une constellation de pratiques vernaculaires, nées dans des contextes sociaux et culturels variés : hip-hop, house, clubbing, krump, afro styles, et bien d’autres.Si certain.e.s les associent à “la rue” en tant qu’espace de liberté, de rencontre et d’improvisation, d’autres relèvent que le terme “street” est devenu un mot-valise, trop large ou trop institutionnalisé.La notion de “danse vernaculaire” a alors émergé comme une alternative plus précise, permettant d’ancrer ces danses dans leur histoire, leur géographie, et leurs communautés d’origine tout en restant pertinente face aux institutions et aux dossiers artistiques.

Plusieurs valeurs communes ont également été soulignées : • l’authenticité et la spontanéité ; • l’accessibilité, loin des cadres académiques classiques ; • l’appartenance communautaire ; • la dimension d’expression et de résistance culturelle ; • une histoire liée, dans de nombreux cas, aux communautés marginalisées.

Cette diversité fait la force des danses street, mais souligne aussi l’importance d’un vocabulaire partagé, capable d’unir sans uniformiser.Imaginer un espace commun : un lieu pour se rassembler, créer et grandir. Le deuxième axe de discussion portait sur l’idée d’un lieu dédié, pensé pour et par la communauté. Tout au long des échanges, un consensus s’est dégagé : les danseur·se·s ont besoin d’un espace vivant, safe, collaboratif, capable d’accueillir entraînements, sessions, rencontres, ateliers, ressources et actions collectives.

Si la Dakh joue aujourd’hui un rôle central, elle reste confrontée à des limites matérielles, structurelles et logistiques.Les participant·e·s imaginent donc un réseau plus large, comprenant : • des sessions régulières dans plusieurs villes ; • des collaborations avec des écoles, structures culturelles ou lieux indépendants ; • un renforcement de la circulation entre groupes, styles et territoires ; • la création d’un centre de ressources, capable de transmettre connaissances, archives, références et outils.

La question du déplacement entre villes (Bruxelles, Liège, Anvers…) a également été discutée : la communauté reconnaît la nécessité d’un effort collectif pour sortir de ses habitudes, tout en soulignant les enjeux de communication, de mobilité et de visibilité.

Quel rôle pour la RAC et Get Down ?

La rencontre a permis d’exprimer clairement les attentes de la communauté envers le RAC et Get Down : • identifier les besoins des artistes et des structures ; • faciliter l’accès à l’information (subsides, réseaux, dispositifs, statuts) ; • accompagner la structuration des projets : rédaction, positionnement, communication ; • contribuer à la reconnaissance institutionnelle des danses street ; • développer des ponts entre villes, disciplines, réseaux et institutions ; • soutenir l’émergence d’un espace commun, durable, fédérateur et représentatif.Les discussions ont également mis en avant un besoin fort de clarté administrative et institutionnelle, notamment en ce qui concerne les statuts, les aides, les critères et les perspectives de financement.Plusieurs intervenant.e.s ont insisté sur l’importance de penser grand, de défendre la valeur artistique des pratiques, et de reconnaître que les danses street méritent un accompagnement comparable à celui des disciplines reconnues.

Et maintenant ?

Cette deuxième rencontre confirme la richesse, la diversité et la profondeur des pratiques street & clubbing en Belgique.Elle démontre aussi une volonté partagée : se renforcer collectivement, structurer ce qui existe déjà, et créer des outils fonctionnels pour les générations actuelles et futures.Les prochaines étapes incluent : • la poursuite de la réflexion sur les termes et définitions ; • le développement de collaborations inter-villes et inter-disciplines ; • la rédaction d’un document de référence basé sur les échanges ; • l’organisation de nouvelles rencontres pour continuer ce travail de co-construction.Les danses street, dans toute leur diversité et leur vitalité, ont un rôle essentiel à jouer dans le paysage culturel belge. Cette démarche vise à leur offrir la place, la visibilité et les moyens qu’elles méritent.

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